Près de l' Eglise sous le pont, rue des Petits Prés

Lassée de voir ses rues malmenées par les «oeuvres» de taggeurs, la municipalité de Bois-leRoi a décidé de prendre le
problème en main. C'est ainsi qu'une initiative originale a vu le jour, à savoir la décoration de certains endroits public,
et plus particulièrement d'un pont , gràce au talent de jeunes artistes, sachant magner la bombe de peinture à des fins
bien plus nobles.
Quand la municipalité a lancé l'appel d'offres, Christophe Le Roy et Sylvain Bousseton n'ont pas hésité, et ont monté
un projet particulièrement séduisant.
« La fresque représente des personnalités de Bois-le-Roi, qui ont un rapport avec les rues expliquent-ils ». Et le résultat
est plus que réussi. Un petit quart d'heure sur les lieux permet d'observer l'étonnant spectacle des passants s'arrêtant
systématiquement au passage du pont pour admirer la fresque qui fait pas moins de 140 ml « Nous nous sommes servis
d'anciennes cartes postales, et sur l'autre côté du pont, nous avons fait une vision de ce qu'étaient les lieux avant, mais
avec un traitement graphique plus moderne» expliquent-ils.
Réponse aux tags
Emballée par le projet, la municipalité a laissé les clés de son pont à nos deux jeunes artistes, et le résultat est emballant.
Une réussite qui s'explique aussi par la démarche de Christophe et Sylvain, qui ont bénéficié d'une formation artistique, et
qui ne voient pas le graffiti autrement qu'avec un oeil d'artiste: « Cela montre aux gens que l'on peut faire de belles choses
avec des bombes de peintures, disent-ils. C'est un pied-de-nez aux tags, qui le plus souvent ne servent qu'à marquer un territoire ».
Nos deux compères ne sont pas à leur premier coup d'essai. Ils avaient travaillé sur les transformateurs de la commune, et
ont déjà des projets à venir, qu'il s'agisse de décorations comparables ou d'ateliers d'art graphique pour les enfants .S'ils travaillent
en tant qu'indépendants ils comptent vivre du graphisme. Leur association a un nom, « Substyles Graphics », dénomination
particulièrement de circonstance pour ceux qui savent si bien manier les nuances.
Reste à savoir si les «taggeurs» ne seront pas tentés de salir cette oeuvre, qui sera prochainement inaugurée. «On verra bien !
il existe tout-de-même une sorte de respect dans ce milieu, et il est possible que la fresque ne soit pas taggée». Possible et souhaitable.
Pour contacter Sylvain et Christophe, composez le 06.62.43.93.44.










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