Photo de Robert Noir
Prise en 1908
On le voit de profil, sur un balcon Parisien, en jaquette noire et pantalon gris
Il est né en 1864 à Neuilly .
Il fut très marqué par l'assasinat de son oncle Victor Noir en 1870 lorsque il avait 6 ans .
On ne sait rien de ses études, la seule chose certaine et que sa culture n'était pas scolaire .
Pour son père auto-dictacte, l'important à ses yeux, n'était pas de savoir, d'analyser de comprendre, mais
d'être saisi avec passion et intransigeance par ceux qu'il considérait comme les sommets de l'esprit humain .
Le jeune Noir à été élevé dans la compagnie des " géants " du XIXè siècle .
Hugo, Lamartine, Balzac, Dumas père, Flaubert .
En 1871 Louis Noir se retire à Bois le Roi, le peintre Charles Castellani après la Commune s'installe aussi
à Bois le Roi non loin de la maison des Noir .
Le jeune Robert Noir rendit souvent visite à ce voisin prestigieux, observant ses grandes toiles peintes à Bois le Roi.
En 1873 " Les Turcos à Wissembourg " en 1874 " Les Cuirassiers à Sedan " .
C'est Castellani qui lui mit le pinceau à la main, lui donne ses premières leçon et le présenta à son propre maître
Adolphe Yvon ( 1817- 1893 ) peintre officiel du second Empire .
Robert Noir exposa pour la première fois en 1884 ( " Intérieur " ) . Il avait juste vingt ans .
En 1885 il fait son service militaire au 115 ème Régiment d'Infanterie à Paris, à la caserne de Reuilly .
Il fut chargé de peindre un tableau évoquant un haut fait de son régiment .
Ce fut " Le 115 ème de ligne à la bataille de Toulouse avril 1814 " qu'il exposa en 1887 au Salon des Artistes Français .
Le service militaire, à l'époque était de 4 ans, Robert Noir resta probablement sous les drapeaux jusqu'à la fin de 1888.
En 1887 E. Noir peint ce tableau à Bois le Roi . " probablement " ( Le Chien de Charles Castellani )
L 41 cm x 49 H
Signé en bas à droite
Collection privée
En 1888 l'Illustration du 25 février publie en page de couverture la reproduction d'un de ses tableaux ( Trop Petite )
Quoi de plus charmant dans sa gaucherie ingénue que la petite paysanne représentée dans le beau dessin de M.E. Noir .
Vêtue d'une robe de futaine, coiffée d'un béguin de toile, un énorme pot de beurre à ses pieds, elle ferait songer au
petit chaperon rouge si son respectable parapluie de famille ne faisait pas d'elle un tout autre personnage que
celui d'un conte de fées .
Pour rentrer chez elle, il faut soulever le loquet de la porte de la maison.
Malheureusement, celui-ci est placé si haut qu'elle à dû faire des efforts inouis pour l'atteindre .
Haussée sur la pointe des pieds en dedans de ses sabots, son petit corps raidi, son bras tendu, elle essaie de lever
le loquet mais hélas ! Elle est trop petite et ses efforts restent infructueux ...
Au Salon de la même année il expose ( L'Onglée ).
Il s'agit sans doute d'un personnage qui souffle sur ses mains pour se réchauffer .
Au Salon de 1890, il expose une toile qui mérite l'attention ( Une Aumône )
Un sujet très touchant et très poétique
C'est en plein champ, l'hiver, sur un sentier perdu.
Deux petits vagabonds errent au hazard trainant leur misère .
Il sont bien misérable ces enfants et pourtant voici qu'un peu plus manheureux qu'eux s'avance à leur rencontre .
Ces un pauvre chien errant qu'a rompu son attache, il s'est évadé cherchant quelque autre maitre .
Sans doute il le trouvera dans cet enfant aveugle qui lui tend le morceau de pain qu'il tenait en réserve dans son sac .
De 1891 à 1896, il effectue des séjours en Hollande .
La Hollande apporte à Noir un renouvellent de son inspiration .
Robert Noir photogaphié dans son atelier de Bois le Roi
On retrouve ici le costume curieux du Hollandais des " quat'z'art ", époque ou il fréquente Le Chat Noir et fait la connaissance
de Jules Renard, Courteline, Alphonse Allais .
En 1892, il expose au salon ( Le départ des conscrits )
Dimension L 89 X 122 H
Signé et daté en bas à droite E.Noir - 92
Tableau mis en vente le 4 décembre 2005 à Fontainebleau Maison des Ventes
Estimation . 12000 / 15000 Euros
En 1897 après une éclipse de 6 ans, il retourne au salon ou il expose ( Ramasseuses de bois mort )
A cette époque il fait la connaissance de Louis de Monard, né a Autun qui vient s'établir à Paris .
A son arrivé a Paris De Monard fréquente les " Quat'z'arts " .
C'est là sans doute qu'il fit la connaissance de Robert Noir .
Robert Noir se sent un peu isolé à Bois le Roi, il décide Louis de Monard à louer une maison rue de la Presche .
Les Monard se sentent chez eux à Bois le Roi, il y font des séjours de plus en plus fréquents .
Ils installent un atelier de sculpteur, ils élèvent des chevreaux et il font construire une grande volière
pour abriter un jeune vautour .
Les Monard et Robert Noir resteront proche jusqu'à la mort de Robert Noir en 1931 .
Au salon des Artistes Français en 1903 il expose ( Le Grand-Père ) qui reçoit une mention : Honorable .
Dés 1908 R. Noir commence à ressentir des ennuis de santé, crise d'emphysème et douleur d'estomac .
A partir de ces moments, Noir n'a pas de goût au travail, il écrit je travaille péniblement, ma pensée et mon coeur sont ailleurs
En 1914 c'est la guerre, il à cinquante ans, il n'est pas mobilisé, il reste à Bois le Roi .
Il est réquisitionné, comme garde civique, il fait des tournées de nuit pour surveiller les propriétés et les voies de chemins de fer .
Ses fonctions lui inspirent un dessin au fusain ( un autoportrait en quelques sorte )
qui sera exposé plus tard sous le nom de ( Garde Voies ).
La guerre l'isole de ses amis artistes et lui inspire plusieurs toiles : " En faction " . " Fugitifs " . " Dans le boyau " . " Dans la tranchée " .
En 1918 il expose plus de 80 oeuvres peintes ou dessinées à la Galerie Devambez ( Paris )
L'exposition à eu un grand succès,La Ville de Paris lui achète 2 toiles " Le Rouquin " et " En Hiver " .
Il présente au salon des humoristes de 1920 plusieurs toiles : " Epave " . " Au Caboulot " . " Dans la rue " :
En 1925 sa mère agée de quatre-vingt ans meurt et le laisse dans un grand desarroi moral et financier .
Il à 61 ans sa santé se dégrade, il est persuadé d'avoir un cancer à l'estomac .
Un photographe d'Art, réputé Jean Vincent lui achète des oeuvres et le fait profiter de ses relations .
1927 moral et santé se dégrade, Noir se voit mourir .
Le 13 mai 1931, Robert Noir se suicide au Bois de Boulogne, il se pend à une branche et se tire un coup de révolver dans la tempe .
Ses obsèques furent célébrées à Saint-Philippe du Roule en présence de ses amis : Raoul Ponchon, Georges d'Esparbès,
Edmond Haraucourd, Louis de Monard .
Ses amis décidèrent de l'inhumer au Père-Lachaise dans le tombeau de son oncle Victor Noir .
