Quelques années auparavant, Joseph Bail avait, en curieux, visité " l 'Hospice de Beaune ".
Hospice de Beaune
Là, au commencement du XX siècle, de bonnes âmes vivent, soignant les malades, fidèles à leurs traditions.
Elles portent le costume que leur a imposé la donatrice, morte il y a plus de cinq cents ans, les bâtiments eux-mêmes
n 'ont pas changé, les objets usuels ont conservé leurs formes archaïques, et les lits d'aujourd'hui sont semblables à ceux dans
lesquels gémîrent des patients contemporains de Philippe le Hardi.
Un tel décor devait séduire l'âme traditionnaliste et méticuleuse que Bail doit autant à son origine lyonnaise qu'à sa nature
calme, amoureuse de la ligne exacte et de la couleur précise.
Donc, en cette année ( 1902 ), il alla planter son chevalet dans l'un des bâtiments de l 'Hôtel-Dieu de Beaune, en Bourgogne,
entre tous, il choisit le réfectoire, et le " Bénédicité " qui figura au Salon de ( 1903 ) atteste l'heureuse influence qu'a
eue sur son talent cette vieille maison pleine de souvenirs.
Chez les Dames Hospitalières de Beaune : " Le Bénédicité "
( La Bénédiction avant le repas à l'Hospice de Beaune )
L 227 X 151 h )
Puis Chez les Dames Hospitalières de Beaune: en ( 1907 ) " Un Coin de Lingerie " .
Chez les Dames Hospitalières de Beaune : " Un Coin de Lingerie "
L 171 X 216 H
Lille : Musée des Beaux-Arts
" Cinq soeurs Hospitalières de l'Hotel-Dieu dans leur ouvroir "
Huile sur toile
L 118 cm X 90 cm H
Beaune : Hospice de Beaune
" Préparation du déjeuner "
Par les soeurs Hospitalières
Au réfectoire de L' Hotel-Dieu de Beaune
Huile sur toile
signé en bas à droite
En ( 1910 ) , c'est encore à Beaune qu'il nous ramenait.
Chez les Dames Hospitalières de Beaune: " La Cuisine " dont il reconstituait pour nous la lumineuse physionomie montre
la virtuosité toujours croissante de son talent.
Chez les Dames Hospitalières de Beaune : " La Cuisine "